Il existe trois facteurs clés qui différencient l’entraînement des femmes de celle des hommes.
Au fur et à mesure que l’entraînement se spécialise en raison du type d’exercice, de la discipline, de l’intensité, du temps, des pathologies, de l’âge ou de la condition physique, les différences entre les sexes se font également sentir.
Ainhoa Velasco Blanch est titulaire d’un diplôme en sciences de l’activité physique et du sport. Egalement titulaire d’un diplôme de troisième cycle en nutrition sportive. Ce professionnel est le directeur d’Éléments Portugal, Catalogne et Baléares, spécialiste au niveau Élite du système d’Éléments. Ce système comporte des exercices et des formations spécifiques et différenciés pour les femmes.
Velasco Blanch explique qu’en concevant des formations pour les hommes et les femmes, « il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous séparent. Mais aujourd’hui, nous avons sélectionné trois différences essentielles que nous ne devons pas négliger lorsqu’il s’agit de former les femmes ».
LES DIFFÉRENCES HORMONALES
Le formateur indique que « en raison des différents stades biologiques, des déséquilibres hormonaux, par déficit ou excès, maintenus dans le temps ou dus à l’utilisation de traitements hormonaux, des pathologies typiques de la femme peuvent apparaître telles que le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), l’hypo ou l’hyperthyroïdie, l’aménorrhée, la périménopause précoce, l’infertilité, les kystes, le cancer du sein ».
« Pour toutes ces raisons », ajoute-t-il, « il sera d’une importance vitale de parvenir à un bon équilibre entre les hormones, l’insuline, le cortisol et les hormones sexuelles. Ce que nous pouvons obtenir grâce à l’entraînement, à la nutrition et à une bonne gestion du stress. Il est essentiel pour les femmes d’avoir une bonne santé hormonale afin d’avoir un corps sain.
UNE STABILITÉ CENTRALE PLUS ENGAGÉE
« La femme a une plus grande courbure lombaire. De plus, elle a un bassin plus large et un orifice plus grand dans son plancher pelvien. Ce qui fait qu’elle a déjà moins de soutien musculaire que les hommes », explique Ainhoa Velasco.
Le plancher pelvien doit rester solide et souple, car il constitue une zone de soutien et de passage. Mais en raison de l’âge, du surpoids, des changements hormonaux, des grossesses, des accouchements par voie vaginale, des césariennes, des sports à fort impact, des mauvaises synergies musculaires… c’est un domaine très sensible aux dysfonctionnements. Cela provoque des altérations telles que des douleurs intra-pelviennes, des douleurs lombaires, une incontinence urinaire ou un prolapsus.
Pour cette raison, « dans nos formations, nous introduisons toujours un travail de mobilisation, de sensibilisation et d’activation de cette unité interne. Nous faisons cela pour maintenir une bonne santé respiratoire, une bonne coactivation abdomino-pelvienne et un plancher pelvien fonctionnel », déclare le spécialiste.
L’ENTRAÎNEMENT MUSCULAIRE
À tout cela, Ainhoa Velasco ajoute que les femmes ont un nombre plus faible de fibres de type 2 (glycolytiques rapides). Et, en plus, avec un diamètre plus petit. Cela se traduit par une capacité d’activation neuromusculaire plus faible.
De même, à partir de 55 ans, elles subissent une grande perte de masse musculaire. Ce qui entraîne d’importantes maladies dégénératives comme la sarcopénie ou l’ostéoporose.
Il est donc essentiel de réaliser un entraînement hypertrophique et de force maximale. Il faut chercher à développer les fibres de type 2a, afin d’obtenir une plus grande activation neuromusculaire. Mais aussi pour avoir un métabolisme beaucoup plus efficace. Ainsi, nous éviterons l’apparition de maladies métaboliques et la perte de masse musculaire et osseuse.
Les femmes ont besoin d’un métabolisme plus actif. Le but étant de les protèger de toutes ces pathologies qui leur sont propres. C’est ici que nous avons beaucoup à gagner de la musculation.